Stéphane Ochoiski présente Ronnie pour les lecteurs francophones

Stéphane Ochoiski est Français. Il est passionné de snooker. Il est joueur, coach, et le père de Brian Ochoiski qui s’est récemment illustré en tant que “top-up” dans le main tour. Stéphane a aussi travaillé avec Eurosport France en tant que consultant.

Voici la traduction du “profil” de Stephane par la WPBSA.

En tant que joueur, Stéphane Ochoiski a commencé à jouer au snooker en 1990 et il a remporté six championnats de France, a été numéro un français  à de nombreuses reprises et a remporté plus de 15 titres en compétitions nationales.

Il a également été un joueur international représentant la France à 39 reprises, et souvent en tant que capitaine de l’équipe. Il est le premier et le seul joueur français à avoir joué en direct sur Eurosport lors un événement pro en 2015 à Fuerth lors du Paul Hunter Classic. Son adversaire était Stephen Maguire.

Stéphane a ouvert sa propre académie de snooker en France en 1991. En 1995, il a ouvert la première école de snooker française et il a entraîné plus de 5000 personnes depuis. Il a joué un rôle important dans le développement du snooker en France.

Il a également été entraîneur national français pour les juniors et les hommes pendant de nombreuses années et beaucoup de champions de France ont été formés par Stéphane. Il est également devenu coach international et a entraîné des aspirants joueurs en Albanie, en Allemagne, en Suisse, au Maroc, en République tchèque et en Belgique.

Stéphane a maintenant plus de 30 ans d’expérience dans le snooker et collabore avec des entraîneurs tels que Chris Henry, Nic Barrow, Alan Trigg et bien d’autres.

Le snooker n’est pas très développé en France, ni en Belgique francophone. Attirer plus de fans, et de joueurs dans ces régions, est un projet qui tient beacoup à coeur à Stéphane, comme à moi-même.

A la veille du Championnat du Monde 2021, il a voulu partager cette présentation du tenant du titre avec les lecteurs francophones.

RONNIE O SULLIVAN LA LEGENDE VIVANTE DU SNOOKER’

Du 17 avril au 3 mai 2021, les meilleurs joueurs de snooker de la planète seront réunis au CRUCIBLE Theater de Sheffield pour le Championnat du monde de snooker professionnel.

CrucibleSetup2020

Qui succèdera à Ronnie O’Sullivan, sacré en 2020 vainqueur de Kyren Wilson en aout dernier ?

Ronnie O’Sullivan, lauréat de l’épreuve à six reprises, remet son titre en jeu. « The Rocket » voudra encore s’inscrire davantage dans la légende du snooker. Voici un portrait de ce champion hors norme.

Ses débuts : Un génie

Ronald Antonio « Ronnie » O’Sullivan est un joueur de snooker professionnel, il est né le 5 décembre 1975 à Wordsley. Son jeu rapide lui a valu le surnom de « The Rocket ». Ronnie a grandi et vit toujours à Chigwell, dans le comté d’Essex, au nord de Londres. Il a fait ses études au Wanstead High School à Londres.

Sa carrière commence très tôt : il n’a en effet que 10 ans lorsqu’il réussit son premier century, avec une série (break) de 117 points. Il réalise son premier 147, break maximum, à 15 ans.

YoungRonnie

Il devient professionnel en 1992 à 16 ans. Il gagne ses 38 premiers matchs en tant que professionnel, un record qui est toujours d’actualité. Il perd au premier tour contre Alan Mc Manus sur le score de 10 manches à 7, et finit sa première saison classé 57e.

En novembre 1993, à l’âge de 17 ans, il remporte le championnat du Royaume Uni, battant Stephen Hendry 10-6 en finale et devient le plus jeune vainqueur d’un tournois « ranking ». Ce record tient toujours aujourd’hui.

En novembre 1997, il remporte pour la deuxième fois le championnat du Royaume-Uni, battant à nouveau Stephen Hendry 10-6 en finale, inaugurant ainsi une des rivalités les plus en vue de ce sport.

O’Sullivan atteint les demi-finales du championnat du monde en 1999. Il perd cette demi-finale 17-14 contre Stephen Hendry, dans un match où les deux adversaires réalisent huit centuries – quatre chacun – et quatorze autres breaks supérieurs à cinquante points.

En 2001, O’Sullivan remporte son premier titre de champion du monde (qu’il dédie à son père), sur une victoire 18-14 contre John Higgins, et son 3e titre au championnat du Royaume-Uni, avec une victoire 10-1 contre Ken Doherty.

La saison 2002-2003 est également un succes, avec un Ronnie O’Sullivan gagnant le Masters d’Écosse, l’Open d’Europe, le Masters d’Irlande. En revanche, sa saison s’achève sur une note décevante quand il est éliminé du championnat du monde au premier tour, pour la 3e fois de sa carrière, perdant 10-6 contre Marco Fu, malgré un 147 pendant le match. Cette défaite le fait descendre à la 3e place dans le classement mondial.

En janvier 2004, Le père de Ronnie téléphone à Ray Reardon, sextuple champion du monde dans les années 1970, et lui demande s’il peut donner quelques conseils à son fils Ronnie. Avec le soutien de Reardon, Ronnie revient au sommet de sa forme, et remporte le championnat du monde 2004, dédiant à nouveau cette victoire à son père.

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O’Sullivan credits Reardon with teaching how to become a winner (Picture: Getty)

En route, il bat Stephen Hendry 17-4 en demi-finale, ce qui reste à ce jour la plus lourde défaite à ce stade d’un championnat du monde en demi-finale. Il bat ensuite Graeme Dott en finale, 18 manches à 8. Il se classe numéro un mondial pendant les deux saisons suivantes.

Son style :

Ronnie O’Sullivan se caractérise par un jeu très rapide, ce qui lui a valu le surnom de « The Rocket » (la fusée). Il est réputé pour sa vision du jeu et sa capacité à bâtir des breaks (break-building) avec facilité et précision.

Son « jeu long » (tirs à longue distance) est de très bonne qualité, il a aussi beaucoup progressé dans le jeu défensif ces dernières années, ce qui le rend encore plus redoutable.

Il est considéré comme un des meilleurs défenseurs du circuit, mais ce n’est pas « son » jeu et souvent il refuse de se laisser entrainer dans de longs échanges défensifs.

Il a aussi la particularité d’être ambidextre : il peut aussi bien jouer de la main droite que de la main gauche. Il ne se prive pas d’alterner au cours d’une même série (break).

Depuis que Ronnie a lancé ce style à lui CAD être capable de jouer vite et parfaitement des deux mains, beaucoup tentent de l’imiter…

Beaucoup de jeunes joueurs s’inspirent de lui, il a vraiment révolutionné la façon de jouer au snooker, Ronnie fait paraître ce jeu si compliqué, simple et beau à voir.

Son palmarès : Un résumé et beaucoup de records

Il a été champion du monde de snooker à six reprises (2001, 2004, 2008, 2012, 2013 et 2020). Il détient le record de victoires au Masters de snooker (sept titres) et au championnat du Royaume-Uni (sept titres). Il a ainsi remporté 20 titres sur des tournois de la triple couronne, un record.

Il détient aussi le record de victoires dans les tournois ranking (comptant pour le classement mondial), avec 37 victoires. O’Sullivan totalise plus de 12 millions de livres de gains financiers acquis en tournois.

Il est considéré par certains de ses pairs et par les fans de snooker comme le joueur le plus talentueux de l’histoire de ce sport. Il est le seul joueur de snooker ayant dépassé la barre des 1000 centuries (break supérieur à 100 points). Il est maintenant à 1100 centuries.

Ronnie 1000 centuries

Lors du championnat du monde 1997, il réalise le break maximal (147 points) le plus rapide : initialement mesuré à 5 minutes 20 secondes, son temps d’exécution a été revu récemment à 5 minutes 8 secondes. Il a d’ailleurs aussi le record du nombre de breaks de 147 points à son actif ; il en a réalisé quinze au total.

Aux championnats du monde, reportés au mois d’août 2020 suite à la crise sanitaire, Ronnie O’Sullivan s’impose en finale 18-8 contre Kyren Wilson. Ce dernier étant revenu à 8-10 au début de la troisième session n’a ensuite plus remporté une seule manche.

En demi-finale, il bat Mark Selby 17-16 après avoir été mené 14-16. Il totalise 12 centuries breaks au cours du tournoi.

Ronnie, bien que peu à l’aise avec sa technique en finale remporte ici son sixième titre de champion du monde, son 37e tournoi classé (record absolu) et, auréolé de ce nouveau trophée, est proclamé sans équivoque comme le meilleur joueur de tous les temps.

Il gagne également la somme de 500 000 livres, ce qui constitue son plus gros gain en carrière. Il finit la saison à la deuxième place du classement mondial.

Sa cote de popularité : Le joueur de billard le plus connu au monde

Il est probablement le plus grand joueur de snooker de tous les temps. Et aussi le plus controversé.

Il aime provoquer, souvent dans le but d’obtenir une réaction « positive » ou d’amuser.

“Je suis un génie” avait twitté Ronnie suite à sa victoire aux Championnats du monde de Snooker en 2013. “Je suis un docteur en Snooker et je suis un génie”.

Depuis Ronnie a plusieurs fois fait dans le grandiose, disant que le snooker manquait de piquant, souffrait d’une crise de personnalité et avait besoin de personnalité comme Tiger Woods l’a été en golf ou Cantona au football.

“Le snooker a besoin de stars comme moi”, avait dit Ronnie O’ Sullivan après avoir remporté son cinquième titre mondial. “Chaque sport a besoin d’une étoile, et lorsque celle-ci disparaît, le sport perd de son intérêt.

“Le snooker sans Ronnie, c’est comme une pizza sans sauce piquante” avait-il ajouté.

 

Certains joueurs essaient de m’imiter, mais ce n’est pas naturel. Je suis un peu limite par moments, mais c’est vraiment moi. Je suis comme ça et je fais ça de façon naturelle. “.

Il avait poursuivi en disant que “À certains égards, je pense que c’est ce que les gens veulent de moi : me voir jouer, quel que soit le résultat. Je suppose que pendant ces 10 dernières années, j’ai été le joueur préféré des supporters, ce qui ne rend pas les choses plus faciles, mais qui est très motivant.”.

Dernier exemple en date, sa petite pique à la nouvelle génération.

Suite à une victoire en conférence de presse, il ne s’est pas fait prier pour dézinguer les jeunes joueurs qu’il affronte sur le circuit.

« Si tu regardes les jeunes qui arrivent, ils ne sont pas vraiment bons, avait déclaré O’Sullivan au micro de la BBC. La plupart d’entre eux ont tout juste le niveau amateur, et encore. Ils sont tellement mauvais qu’on devrait me couper un bras et une jambe pour que je sorte du top 50. Voilà pourquoi les vieux sont encore là, parce que le niveau des jeunes est vraiment médiocre. »

Tous ces dires avaient alors attiré les commentaires dépités de la plupart des observateurs avertis. Suite à cela, dans une interview ultérieure Ronnie a expliqué que son but était de les stimuler et de les pousser à s’améliorer. Sept fois Champion du Monde, Stephen Hendry estime, à juste titre, que le snooker serait plus triste sans la présence de Ronnie O’Sullivan.

Ronnie serait apparemment atteint de désordre bipolaire mais une chose est sure sans lui le snooker ne serait pas, selon moi, devenu aussi populaire.

Sa saison 2020/21 : Cinq finales perdues

Ronnie perd d’entrée au Masters d’Europe contre le jeune et talentueux Aaron Hill, 18 ans (5-4).

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O’Sullivan suffered a shock defeat to 18-year-old Aaron Hill on Thursday

Début novembre, il est convié comme chaque année à participer au champion des champions, et s’incline en quart de finale contre Mark Allen.

Au tournoi suivant l’Open d’Irlande, il atteint la finale du tournoi pour la troisième année consécutive, dominant tour à tour Stevens, Thepchaiya Un-Nooh, Ding Junhui et Ali Carter. Comme les deux années précédentes, il est stoppé par Judd Trump, et qui plus est sur le même score de 9-7.

O’Sullivan aborde donc le premier tournoi de la triple couronne (championnat du Royaume-Uni) de la saison en confiance. Au premier tour, il retrouve Leo Fernandez, joueur qu’il n’a plus affronté depuis 21 ans. Ronnie s’impose en proposant une prestation convaincante (quatre demi-centuries et un century).

Au deuxième tour, il retrouve le jeune joueur suisse Alexander Ursenbacher. Comme au tournoi du pays de Galles de 2019, il se fait surprendre par le Suisse, qui le bat en manche décisive.

La semaine suivante, il atteint la finale de l’Open d’Écosse pour la première fois depuis vingt ans, après des victoires contre Tian Pengfei et Robbie Williams, malgré des problèmes de « tip » (embout d’une queue de billard), puis contre Li Hang en demi-finale. Il finit par s’incliner contre Mark Selby (9-3).

Son année 2020 prend fin au Grand Prix mondial, où il bat Ali Carter, Barry Hawkins et Kyren Wilson, avant de s’incliner contre Trump en demi-finale.

Début 2021, lors de son quart de finale aux Masters, Ronnie O’Sullivan affronte John Higgins pour la 65e fois de sa carrière. Les deux hommes ont réalisé cinq centuries consécutifs, égalant le record des Masters. John Higgins s’impose et atteint la finale.

À l’Open du pays de Galles, Ronnie O’Sullivan dispute sa 3e finale dans les tournois des Home Nations cette saison, qu’il perd face à Jordan Brown sur le score de 9 manches à 8. Il s’agit donc d’une 3e défaite en finale cette saison, après l’Open d’Irlande du Nord et l’Open d’Écosse.

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La semaine suivante, Ronnie O’Sullivan dispute la finale du championnat des joueurs avec John Higgins. Les deux hommes ne se sont plus affrontés en finale d’un tournoi ranking depuis 2005.

Ronnie enregistre un quatrième échec cette saison en finale de tournois ranking, bien qu’il ait réalisé le meilleur break du tournoi avec une série de 144 points.

Fin mars au championnat du circuit, O’Sullivan subit une cinquième défaite de rang cette saison en finale contre un Neil Roberston impressionnant.

Ronnie O Sullivan va-t-il conserver son titre en 2021 ?

 

Réponse dès ce samedi 17 avril « The rocket » ouvrira le tournoi comme la coutume le veut samedi à 11h. Il sera opposé au premier tour à Mark Joyce un débutant au Crucible.

One thought on “Stéphane Ochoiski présente Ronnie pour les lecteurs francophones

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